Dans un contexte international tendu (géopolitique, conflits, catastrophes climatiques…) et en pleine mutation (règlementation, digitalisation, décarbonation, stratégies des compagnies maritimes… ), l’AUTF reçoit régulièrement des messages de la part de ses membres adhérents. Le bureau de la commission maritime choisit ici de saisir l’humeur de l’un des adhérents de l’AUTF.
Début janvier, la Federal Maritime Commission (FMC) publiait un article sur son site réaffirmant son rôle en tant que forum approprié pour l’introduction d’actions collectives. Intitulée "Availability of Class Action Complaints at the FMC". Cette position envoie un signal fort et ouvre de nouvelles perspectives pour les chargeurs français comme européens.
Alors que l’AUTF estime que l’activité des ports français est stratégique pour le pays celle-ci souligne que veiller à résoudre certains sujets tels que les frais indus imputés aux Chargeurs lors de blocages ou congestions portuaires contribuerait à leur attractivité, nécessaire au développement de l’économie française.
Alors que l’AUTF fait de la décarbonation des transports un de ces principaux enjeux, c’est tout naturellement qu’elle s’implique dans un sujet ambitieux et novateur qu’est celui du transport vélique.
Début juin, l’AUTF a été sollicitée par le cabinet du ministre des transports au même titre que les organisations professionnelles des transporteurs routiers pour constituer un groupe de réflexion sur les conséquences des grèves qui paralysent périodiquement les zones portuaires.
À la suite de la dégradation des conditions de sécurité de la zone maritime spéciale Golfe d’Aden, Mer Rouge du Sud, la note du CESAM (comité d’étude et de services des assureurs maritimes et transports) attribuée à cette région est passée de 7 à 8 à compter du 13 mars 2024. Dans ces conditions certains assureurs auraient déclaré ne plus assurer la marchandise.
Le 26 mars dernier, Transport & Environment (T&E) publiait les résultats de son étude sur la teneur des surcharges ETS imposées par les transporteurs maritimes : https://www.transportenvironment.org/discover/profits-uncontained-an-analysis-of-container-shipping-ets-surcharges/)
La 4ème édition du baromètre de perception des chargeurs confirme le positionnement des places portuaires françaises avec une légère hause générale du niveau de satisfaction malgré des grèves à répétition en 2023. La multiplication des frais de stationnement et de D&D pénalisent fortement l'attractivité future des ports français.
Jeudi 28 mars sur les chantiers de l’Atlantique à Nantes Saint Nazaire, Roland Lescure: Ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie et Hervé Berville, Secrétaire d’État chargé de la mer et la biodiversité ont cosigné un Pacte avec les acteurs de la propulsion des navires par le vent afin de soutenir le changement d’échelle du secteur d’ici 2030 avec pour objectif de conquérir 30% des parts du marché au niveau mondial.
Depuis plusieurs décennies, l’AUTF accompagne ses adhérents dans leur connaissance de la réglementation et des pratiques contractuelles et opérationnelles du transport maritime international.
Il est désormais clairement établi que l’impact de la pandémie a été d’une ampleur sans précédent sur l’industrie du transport maritime et nombreuses sont les parties prenantes ayant exprimé leur mécontentement face aux conditions de marché particulièrement favorables aux transporteurs maritimes. Face aux congestions inédites et aux perturbations de la chaine logistique, les chargeurs américains étaient bien décidés à faire entendre leur voix, menant in fine à l’action du législateur.
Partant du constat que la facturation des frais de stationnement et des frais de détention et surestaries (qui en découlent) est une pratique ancrée, particulièrement lors des grèves et mouvements de blocages ou de congestion portuaire, un groupe de travail a été initié au sein de la Commission maritime pour aborder cette problématique sous différents axes :
A l’occasion des Assises de l'économie la Mer qui se sont déroulées les 15 et 16 septembre derniers à Nice, Armateurs de France et l’AUTF ont signé en présence d’Annick Girardin, Ministre de la Mer une déclaration commune visant à renforcer la coopération entre les chargeurs et les armateurs français.
Et si la propulsion motorisée des navires n’était qu’une parenthèse d’une centaine d’années dans la très longue histoire du transport maritime ? La question a animé les coursives de « Wind for goods », premier salon national dédié aux technologies portées par le vent le 21 septembre dernier à Saint Nazaire.
Dans une lettre conjointe, l'Association européenne des transitaires (CLECAT ) et l’organisation européenne des chargeurs (ESC) ont saisi la direction générale de la Concurrence de la Commission européenne pour l’alerter des pratiques abusives pratiquées par les compagnies maritimes : violation des contrats existants, mise en place de conditions inacceptables sur l’acceptation des booking, fixation de tarifs bien supérieurs à ceux prévus dans les contrats. Autant de pratiques que les deux organisations souhaitent dénoncer.