Grèves dans les ports français : l’urgence de la fiabilisation du passage portuaire

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Début juin, l’AUTF a été sollicitée par le cabinet du ministre des transports au même titre que les organisations professionnelles des transporteurs routiers pour constituer un groupe de réflexion sur les conséquences des grèves qui paralysent périodiquement les zones portuaires.

 

Au cours de cette réunion, l’AUTF a rappelé que, lors de situations de grèves ou de blocages portuaires, les chargeurs étaient soumis au régime de la double peine : immobilisation de la marchandise avec ses conséquences industrielles et commerciales, et facturation indue de frais de stationnement et de surestaries.

 

Si les exportateurs et importateurs français ainsi que leurs prestataires commissionnaires et transitaires sont lourdement impactés par les mouvements sociaux, les transporteurs routiers qui acheminent et enlèvent les conteneurs ne sont pas épargnés puisque leurs plannings de transport sont perturbés voire annulés quand les conteneurs sont déroutés vers d’autres pays européens.

 

En définitive, il semblerait que, outre les compagnies maritimes, seuls opérateurs de terminaux portuaires ne pâtissent pas trop financièrement de cette dégradation de service alors qu’ils devraient être les plus touchés.

 

Cette bizarrerie s’explique justement par la perception par les terminaux de frais de stationnement quand bien même toute leur activité est stoppée.

 

En effet, on a pu constater que durant les 2 années de la crise Covid pendant lesquelles l’activité des terminaux portuaires a été particulièrement réduite puis perturbée par le chaos qui régnait dans les services maritimes, les résultats financiers des principaux opérateurs de terminaux français se sont nettement améliorés par rapport aux années précédentes.

 

Ceci ne peut s’expliquer que par le fait qu’ils y ont facturé massivement des Frais de stationnement aux chargeurs alors que ces derniers n’étaient en rien responsables des immobilisations dues aux retards des navires, pas plus qu’ils ne le sont en cas de grèves ou de blocages.

 

De telles pratiques contribuent à nuire à l’attractivité des ports français par rapport à leurs concurrents étrangers en affectant à la fois la fiabilité du passage portuaire et sa compétitivité.

 

Il est donc urgent de travailler sur des solutions pérennes permettant d’améliorer la fluidité et la performance du passage portuaire en mettant chaque profession de l’écosystème maritime et portuaire français face à sa responsabilité dans celles-ci.

 

L’AUTF appelle l’Etat et notamment les directions des grands ports maritimes à prendre en main ce sujet.

 

Se voulant force de proposition, l’AUTF a ainsi mis sur la table l’idée d’un indicateur de saturation et de blocage des terminaux dont le franchissement d’une valeur de référence entraînerait la suspension du décompte des jours de stationnement.

 

Dans l’attente de la mise en œuvre de cette démarche collective l’AUTF conseille ses membres sur les meilleures façons de réagir en cas de facturations jugées indues.

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