Éditorial - février 2024

Patrice Vergriete a été nommé Ministre des Transports, en remplacement de Clément Beaune, lors de la dernière vague de nomination début février. Le secteur disposera donc de son propre ministère qui reste sous la responsabilité de Christophe Béchu, Ministre de la transition écologique. Patrice Vergriete a été maire de Dunkerque et président de la communauté urbaine. Il était ministre du Logement dans le gouvernement d'Elisabeth Borne. Patrice Vergriete avait été choisi en janvier comme président de l’AFITF (conseil d’administration de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France).

Mi-février, ont été lancés les travaux de lancement de la stratégie nationale fluviale.

Cette feuille de route doit permettre, dans un premier temps, d’augmenter de 50% les volumes de fret transportés par la voie d’eau. Après une première phase de consultation des parties prenantes, des groupes de travail seront mis en place au 2nd trimestre 2024.

Pour aider les chargeurs dans leurs opérations de report modal vers les modes massifiés, l’ADEME a lancé dans le cadre du programme REMOVE un appel à projets qui reste ouvert jusqu’au 28 mars.

Le programme REMOVE dont l’AUTF est porteur associé accompagne les chargeurs dans l’identification des flux routiers éligibles au report modal et les aide dans la mise en œuvre opérationnelle de leur projet.

La situation en Mer rouge reste difficile. Le trafic du canal de Suez a baissé de 40%. Le dérèglement des chaines d’approvisionnement du commerce international entraine des délais et surcoûts importants. Une fois encore, le manque de transparence des informations données aux chargeurs impacte fortement les relations de confiance qui devraient exister entre les acteurs des chaines logistiques. Les chargeurs sont pourtant les seuls à avoir une approche à 360°, en ayant à la fois la vision du client et celle du fournisseur.

L’extension du marché carbone européen au transport maritime et les différentes surcharges « ETS » appliquées aux chargeurs ne font que renforcer le constat d’un manque de transparence dans les relations commerciales et l’impérieuse nécessité d’y remédier.