Grèves des ports - Inquiets, les Chargeurs refusent la note !
Dans un contexte économique déjà tendu, les grèves portuaires annoncées se présentent comme un signal inquiétant alors que s’ouvrent, prochainement, les réflexions menées par la DGITM sous l’égide du ministère de l’aménagement du territoire et de la transition écologique, réunissant les acteurs du secteur, dans le cadre de la Stratégie Nationale Portuaire.
L’AUTF, qui représente les intérêts des Chargeurs dans leur rôle de donneurs d’ordres en matière de transport, rappelle son exaspération, souligne la portée déplorable de tels mouvements et interpelle les pouvoirs publics et les acteurs du secteur à une responsabilisation collective, ainsi que de chaque partie prenante, en particulier.
Pour les Chargeurs : des conséquences opérationnelles, humaines et financières lourdes
Pour les Chargeurs, entreprises importatrices/exportatrices françaises, les conséquences de tels mouvements se traduisent, sans surprise, grève après grève, par des dérèglements de flux, des ruptures de chaînes logistiques et des arrêts d’activité (…) qui entraînent la désorganisation (voire, à terme, la démobilisation) des ressources humaines, la déstructuration des liens avec les prestataires, en plus de lourds surcoûts de production et de la perte de clients.
Pour l’économie française : une compétitivité dégradée qui pèse sur le consommateur final
Impactant l’activité industrielle que l’on sait fragilisée d’une part et la compétitivité des entreprises commerciales, d’autre part, de telles perturbations nuisent à l’économie française et donc au pouvoir d’achat du consommateur final.
Plane également à terme, le risque de répercussions économiques graves : en effet, la récurrence de ces grèves peut entraîner le déplacement des flux et activités des Chargeurs vers les ports européens et étrangers, fragilisant à terme le rayonnement et l’attractivité économique français.
En termes de coûts : un impact financier que les Chargeurs refusent désormais de subir
Les conséquences financières de ces mouvements se retrouvent invariablement dans les frais de surestaries, de détention, de stationnement, d’attente pour dépose ou retrait de conteneurs, de stockage de débord hors zone portuaire à l’export, de détournement de flux vers d’autres ports ou encore dans les frais accessoires qui sont, indûment et systématiquement imputés aux Chargeurs, sans justification. Les Chargeurs ne veulent plus les payer.
Au-delà de la médiation que les Chargeurs espèrent rapide au regard d’une situation économique aussi difficile que complexe, l’AUTF, qui représente ces derniers, appelle les parties prenantes du secteur à la responsabilisation collective, à la juste répartition des coûts, ainsi qu’à davantage de transparence en la matière.
Ces sujets seront, par ailleurs, portés à l’ordre du jour des rendez-vous que l’association a initiés prochainement auprès du ministère de l’aménagement du territoire et de la transition écologique et du ministère de l’industrie et de l’énergie.