By admin on lundi 29 mars 2021
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Accélérer la transition énergétique et écologique du transport

En accélération ces 5 dernières années, depuis la COP21 à Paris, les préoccupations liées au changement climatique se sont répandues dans l’ensemble des pays industrialisés et dans l’ensemble des secteurs économiques.

1. Vision et enjeux globaux

Le transport étant un des contributeurs les plus importants aux émissions de gaz à effet de serre dans ces pays, le transport de marchandises et la logistique sont devenus le centre d’attention des politiques. Ainsi, de plus en plus d’entreprises incluent cette activité en bonne place dans leur stratégie de développement durable.

Cet enjeu climatique est vital pour l’avenir de la planète, les actions pour réduire les pollutions locales ne sont pas oubliées. Celles provoquées par le transport routier dans et autour des villes, Celles provoquées par la logistique urbaine comme les Nox et les particules, ainsi que celles du transport maritime, notamment les émissions soufrées.

La déclinaison sociétale des ambitions est extrêmement forte pour la France et pour l’Union Européenne. La décarbonation est projetée aux horizons 2030 à 55% puis totale pour l'année 2050. La logistique est en cours de formalisation et les plans de relance ainsi que les autres Green Deal post COVID font la part belle à des investissements et à des aides qui permettront de réussir cette transition. Le grand défi est d’accélérer cette transformation sans rompre les équilibres globaux et singuliers pour les entreprises comme pour les particuliers.

Dans les transports de marchandises, hormis l’impact d’un changement des modes et des lieux de production ou celui des pratiques de consommation, les deux leviers sur lesquels agir sont :

Les politiques publiques mondiale, européenne et française (notamment la fiscalité, les aides et les cadres règlementaires, ainsi que les mécanismes de marché) qui seront mis en œuvre sont extrêmement importants dans leur dosage et leur champ d’application pour réussir ces formidables paris.

2. Champs d'action et moyens d’action de l’AUTF

En ce qui concerne la lutte contre le changement climatique, l’AUTF s’est mobilisée depuis de longues années en y entraînant le plus grand nombre de ses adhérents et d’autres représentants de la communauté des chargeurs.

Principalement à travers le dispositif FRET 21 (au sein du programme EVE) qui est un puissant moteur d’entraînement des entreprises engagées, cela permet à ces dernières de mettre en œuvre la réduction de l’intensité énergétique de leur transport et encourage ces transporteurs à se tourner de plus en plus vers des énergies moins carbonées.

Ce champ d’action restera celui privilégié tant que l’AUTF est convaincue du rôle majeur que les chargeurs ont à jouer pour promouvoir cette transition énergétique et écologique et pour y contribuer.

Pour réussir il faut que tous les types d’acteurs poussent dans le même sens : d’où l’intérêt pour l’AUTF de participer à des alliances telles que 4F en faveur du fret ferroviaire et du report modal de la route au fer, celle du Cluster Maritime Français pour la transition dans les ports, et d’œuvrer au sein de France Logistique à l’alignement de tous les objectifs, pour une décarbonation progressive du transport routier en France, ceux du public et ceux de l’économie privée.

Au-delà du routier, tous les modes de transport devront faire évoluer leur mix énergétique et l’AUTF est amenée à s’intéresser à toutes les énergies susceptibles d’arriver sur le marché, comme par exemple l’hydrogène pour la traction ferroviaire.

A travers les projets européens auxquels participe l’AUTF et ESC, comme l’utilisation de la numérisation et de la logistique pour réduire l’empreinte carbone, et la recherche de la meilleure mise en relation des acteurs pour diffuser les technologies et services innovants vers ce but, constituent un complément important aux actions directes des entreprises.

Enfin en ce qui concerne les autres pollutions, l’AUTF s’implique dans toutes les évolutions à venir sur la logistique urbaine et l’accès aux villes.

A travers ESC, l’organisation européenne des chargeurs, elle peut émettre sa voix pour optimiser la trajectoire de décarbonation des transports maritimes et aériens ainsi que l’extension éventuelle des zones maritimes à faible émission de Sox.

3. Mesures souhaitées venant de l’action publique

Comme indiqué ci-dessus, les actions des États et de l’Union européenne seront primordiales pour atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés.

Ces actions doivent répondre à trois grands principes :

Outre les financements et les aides attendues, la panoplie des actions publiques à mener doit couvrir les thèmes suivants.

Au niveau européen et français :

Au niveau international :

4. Contribution attendue du monde économique pour déployer cette transition

Afin de parvenir à atteindre ces objectifs, tous les acteurs de la chaîne de transport et de logistique en France devront se mobiliser pour :